Besoin d'aide pour un cas particulier

Bonsoir à toutes et tous.

Je fais appel à vos connaissances et expériences concernant un cas particulier; en voici les détails:

-Hier, une cliente s'est présentée pour une heure de conduite concernant une remise à niveau. En fait, la vraie raison était la suivante; cette dame, d'une quarantaine d'années et possédant le permis B depuis 20 ans ressent, depuis une dizaine d'années une peur panique à l'idée de s'insérer et circuler sur l'autoroute. Frissons, sueurs froides, paralysie (d'après ses dires) des bras et des jambes, elle s'avère incapable de rouler à plus de 50 km/h et se sent tellement mal qu'elle n'hésite pas à s'arrêter momentanément sur la bande d'arrêt d'urgence. En revanche, elle ne ressent rien si elle n'est que passagère.

Je l'ai emmené sur autoroute afin de constater son comportement et effectivement, panique totale.
Je l'ai questionné sur sa vie afin de pouvoir définir éventuellement un improbable évènement déclencheur, mais rien, pas d'accident, de drames ou traumatismes particuliers pouvant être à l'origine de cette situation.

En bref, je souhaitais savoir si vous aviez déjà rencontré un cas similaire et si vous avez trouvé une solution.

Merci beaucoup pour votre aide car là, je sèche royalement!!

Nous pour les élèves qui stressent sur l'autoroute, on les emmène dessus, et on ne leur laisse que le volant. Et progressivement, on accélère, en ne sortant pas de l'autoroute. En gros une énorme ligne droite pour les habituer aux effets de la vitesse sur les yeux. Après, si ça va mieux, je leur demande s'ils veulent que je leur rende tout et hop c'est parti....

Ensuite, pour les insertions, j'essaie de les faire aux heures où il n'y a pas grand monde en guidant l'élève de A à Z pour les premières insertions, puis progressivement je les guide de moins en moins...
Mais pr moi c'est facile, on a une rocade autour de Grenoble....


Sinon, tu peux tenter de lui faire des insertions sur des voies pr automobiles, sur des départementales, des nationales, ou meme ds certaines agglomérations...

Voilà pr mon avis à 2 sous....

Et s'il s'agissait simplement d'un problème de vision ? Plus on roule vite, plus le regard est fixe, plus le champ se rétrécit. Un véritable cercle vicieux.

Après avoir vérifié et éventuellement rectifié la position au volant (trop près réduit le champ de vision), j''essaye le truc suivant :

on part sur voie rapide ou autoroute pas trop chargée, et je garde toutes les commandes. Je lui demande d'observer le paysage et la circulation le plus largement possible (par exemple repérer une usine, combien de vaches dans le prés.... et dire si le véhicule derrière se rapproche, voir dans le rétro à droite...). un test de vue en salle peut-être significatif également à 40 ans , on commence à devenir presbythe (j'en sais quelque chose) et on est plus ébloui puisque la pupille n'est plus assez réactive pour s'ouvrir et se fermer. Le manque de mobilité est peut-être aussi un souci. Voir si elle est capable de tourner la tête pour regarder dans un angle mort (sans baisser la tête, plutôt lever le menton).
Même exercice avec le volant seul (tu régules l'allure pour qu'elle ne ralentisse pas trop). Puis avec toutes les commandes. J'ai pratiqué cet exercice avec de graves accidentés de la route et des élèves borgnes, notamment à droite.

Tu me diras ce qu'il en est ? parce que je ne fais qu'avancer une possibilité....

pierrodactyl a écrit:Nous pour les élèves qui stressent sur l'autoroute, on les emmène dessus, et on ne leur laisse que le volant. Et progressivement, on accélère, en ne sortant pas de l'autoroute. En gros une énorme ligne droite pour les habituer aux effets de la vitesse sur les yeux. Après, si ça va mieux, je leur demande s'ils veulent que je leur rende tout et hop c'est parti....

Ensuite, pour les insertions, j'essaie de les faire aux heures où il n'y a pas grand monde en guidant l'élève de A à Z pour les premières insertions, puis progressivement je les guide de moins en moins...
Mais pr moi c'est facile, on a une rocade autour de Grenoble....


Sinon, tu peux tenter de lui faire des insertions sur des voies pr automobiles, sur des départementales, des nationales, ou meme ds certaines agglomérations...

Voilà pr mon avis à 2 sous....

+1 idem... Bon là ou je travail l'autoroute est beaucoup trop loin mais on a une voie rapide, et des voies d'insertion donc on commence par les voies d'insertion sur nationale puis après voie rapide...

Bonsoir et merci pour votre aide et vos précieux conseils. J'avais effectivement oublié de prendre en compte que la réduction du champ de vision augmentait l'impression de vitesse. C'est peut-être l'un des facteurs déclencheurs de cette panique soudaine. Je lui ferai passer différents tests de la vue à la prochaine heure de conduite, puis je testerai vos méthodes d'approche progressive, afin de voir si un changement de comportement s'opère, si stress et angoisse diminuent.

Par ailleurs, le fait qu'elle panique dés que l'on s'approche rapidement d'un autre véhicule sur autoroute pourrait confirmer l'idée de réduction du champ de vision.

Je tenais aussi à préciser que cette dame ne met que très rarement la ceinture de sécurité et a toutes les attitudes du lambda ( un clignotant sur deux, pas de contrôles d'angles morts, roule à environ 55/65 km/h en ville, garde la main droite sur le levier de vitesse...etc).

Encore merci et je vous tiens informé de l'évolution de la situation.

j'ai eu le même cas que toi il y a qques temps
le problème de ces personnes c'est qu'elles ne conduisent qu'en ville et prennent un rythme de 50 km/h auquel elles s'habituent. le même problème se pose quand des personnes qui ont des voiturettes veulent passer le permis 45 c'est le max
souvent c'est le mari qui conduit pour faire les longs trajets
j'ai fait comme notre collègue qui ne donne que le volant puis on accélère progressivement et je crois me rappeler avoir fait a peu près 10 heures à cette personne

alors j'ai eu le même cas que toi, par contre ici pas plus de 110, car il n'y a pas d'autoroute.
Alors avant de prendre la voie rapide, je verifie leur freinage car la pluspart du temps ils ont peur d'accélérer, car il ne savent pas freiner. C'est ce que j'ai constaté !!

Pour ce qui est des méthodes du volant c'est pas mal non plus !!!

Alors Mechanical, comment elle va ta feuille morte ?

Bonjour à toutes et tous.

Je n'ai pas eu l'occasion de revoir l'élève concernée car je travaille essentiellement à l'agence rurale, située à 30 kms de Nevers.

En revanche, j'ai pu discuter de ce cas particulier avec mon formateur pendant les examens BAFM. D'après lui, sans le facteur déclencheur de cette panique apparue soudainement, mes compétences de pédagogue seront insuffisantes pour résoudre ce problème. Nous sommes donc bien confrontés à un facteur d'ordre psychologique, domaine que je maitrise peu.

Par ailleurs, j'appréhende de confier cette élève à l'un de mes collègues, par peur qu'ils se montrent trop exigeants, voire impatients.

Donc, pas de solution dans l'immédiat, à moins que je parvienne à dégager des heures correspondant aux horaires de ma cliente.

Je vous tiendrai informé dés le travail d'approche engagé.

Merci pour votre soutien et bonne journée.

..... 30 km de Nevers..... bafm.....??? tu te lances aussi ? ou tu es essentiellement cobaye ?
Bon, je file au boulot et j'aurai ta réponse ce soir.

Bafm? Ah nan! Vraiment pas maintenant!! je suis encore un bleu faisant ses classes!! Je sers de cobaye, par solidarité avec nos collègues et aussi pour avoir une idée du contenu et déroulement des examens.

Bah ! ça viendra... tu as déjà le tigre dans le moteur

mechanical je t'ai envoyé un m.p(pourkoipa)

Réponse postée. Le blog concerné donne le nom de tous les candidats reçus actuellement.

Je chercherai le site global en fin de journée.

Bonne journée et bonne route.

bjr

avec + de 30 ans d' expérience, j' ai vu passé des personnes qui avaient le même problème, un certain manque de confiance et surtout parfois suite à un traumatisma comme un accident grave, il faut dans ce cas s' armer de patience et beaucoup de leçons pour vaincre cette peur , et ce n' est pas toujours gagné

bon courage

Merci, hv59100. Malheureusement, aucun traumatisme ou accident dans le passé de l'élève. Seule solution, travailler en approche progressive comme conseillé par nos collègues. Question patience, j'en ai à revendre et j'adore les challenges.

Bonne soirée.

Il n'y a pas de méthode miracle, certains traumas très anciens (toute petite enfance)
peuvent perturber l'apprentissage. Demande à ton élève de discuter avec son entourage, parfois lorsque l'élève arrive à verbaliser son traumatisme, le problème rentre dans l'ordre très très rapidement .

Cette cliente est déjà suivie par une psychothérapeute et n'a, selon elle jamais subi de traumatisme susceptible d'être la cause de cette panique. Difficile d'établir la cause de ses peurs donc.

J'attends les résultats de l'examen de l'ophtalmologiste pour entamer le travail d'approche. J'ai quand même bon espoir sur l'idée de la réduction du champ visuel. Ses réactions lors des approches rapides sur autoroute le laissent à penser.

a-t-elle déjà été conductrice d'un engin rapide aussi ? des fois ça les tétanise car ils n'ont pas ce vécu de la vitesse aussi....