Burn out et contrat de travail ?

Je ne sais pas trop où poser mes questions et je n'ai pas trouvé de réponses claires en parcourant le forum..Ou du moins, pas de réponses que j'aurai pu comprendre (je suis blonde).

Voilà la situation. Je suis en arrêt de travail (depuis ce matin, et pour dans un 1er temps 15 jours) pour état dépressif dû à un épuisement causé par le travail. En gros, je suis en arrêt pour Burn-out.

Avant d'accepter l'arrêt de travail du médecin, j'ai souhaité rencontré mes patrons pour les avertir de ma décision de me déconnecter du travail quelques temps pour entamer une thérapie avec une psychologue du travail. Le seul soucis, c'est qu'au jour d'aujourd'hui je suis incapable de travailler mais que je ne sais pas dans combien de temps je pourrais le faire.

Voilà pourquoi mes patrons m'ont fait comprendre que c'est soit je leur dis combien de temps je vais être en arrêt et ils essayent de trouver un CDD pour me remplacer (en sachant qu'ils m'ont clairement dit qu'ils pensent qu'ils ne trouveront personne) soit je démissionne et je change de boulot.

J'ai parlé d'une potentielle rupture conventionnelle quand je serai apte à prendre une décision sur mon avenir, mais ils m'ont répondu qu'ils ne feraient pas de rupture conventionnelle, ni de licenciement. Alors je fais quoi moi ? Parce qu'au jour d'aujourd'hui je ne suis pas en mesure de savoir combien de temps je vais être arrêtée en totalité, je ne suis pas apte à décider si oui ou non je veux me diriger vers un autre boulot, et surtout, il est hors de question que je démissionne !

Je n'ai pas ma convention collective avec moi. Est-ce que quelqu'un peut me conseiller sur les solutions. J'ai un peu la pression et ça me mine encore plus le moral...J'ai le sentiment que je vais jamais m'en sortir !

Les patrons peuvent me licencier ? Si mon burn out est reconnu maladie professionnelle, puis-je me faire licencier ? Comment garder mes droits et allocations chômages ? Et pour les cotisations retraites, ça se passe comment ?

Premier élément de réponse: ne démissionne pas !

Deuxième élément de réponse: ce n'est pas à toi de savoir combien de temps tu sera en arrêt de travail; à la fin de ton arrêt, si celui-ci n'est pas prolongé, tu devra aller voir le médecin du travail qui décidera si tu peux reprendre. Un employeur ne peut licencier un (une) employé(e) durant un arrêt de travail, ni signer une rupture conventionnelle (qui est de toute façon soumise à acceptation par l'administration).

Par contre, il peut parfaitement embaucher un moniteur en CDD, en stipulant dans son contrat que le motif du CDD est le remplacement d'une employée en arrêt maladie, et que le CDD prendra fin le jour où l'employée malade reprendra son poste. S'il n'en trouve pas, c'est son problème et non le tien.

On te mets de la pression, mais le droit est de ton côté. Ne te laisse pas marcher dessus, surtout en cette période de fragilité manifeste pour toi. Et sache que la loi protège mieux l'employé que l'employeur !

Il faut que tu regardes la convention collective, je viens de la lire et au bout de 45 jours consécutifs, l'employeur peut te licencier.

Par contre, je connais quelqu'un qui a perdu son autorisation suite à une grosse dépression, son employeur avait contacter la préfecture "délassion", cette personne a été convoqué et perdu son autorisation d'enseigner pour la pratique.

Bon courage.

Convention collective, chapitre II, article 2.10

...

c) Nécessité de remplacement.

Lorsque le bon fonctionnement de l'entreprise est perturbé par
l'absence temporaire d'un salarié, l'employeur recherche les mesures
internes ou les solutions externes adaptées pour assurer la continuité
du service. S'il apparaît que la continuité du service ne peut être
assurée malgré la mise en oeuvre de ces mesures, ou s'il n'existe aucune
possibilité de remplacement temporaire, l'employeur peut être conduit à
envisager le remplacement définitif du salarié absent. En tout état de
cause, il ne pourra être procédé au licenciement de ce salarié que
lorsque son indisponibilité persiste au-delà de 45 jours continus, et
dans le respect de la procédure légale de licenciement. Si l'état de
santé du salarié ne lui permet pas de se rendre en personne à
l'entretien auquel il doit être préalablement convoqué, il aura la
faculté de se faire représenter par un membre du personnel de
l'entreprise. Le salarié ainsi privé de son emploi bénéficiera pendant 1
an d'une priorité de réembauchage, s'il en fait la demande.

Le salarié percevra l'indemnité de licenciement dans les
conditions prévues par la présente convention collective. Il percevra
également une indemnité compensatrice de préavis sous déduction des
indemnités versées par la sécurité sociale et l'institution de
prévoyance pendant la période correspondant au préavis non effectué.
D'autre part, les prestations de prévoyance à paiement échelonné dont le
salarié bénéficiait avant le licenciement continueront de lui être
versées dans les conditions précisées par le règlement de prévoyance
visé à l'article 1.26.


Pour mémoire, lien vers la convention collective: http://legifrance.gouv.fr/affichIDCC.do?idConvention=KALICONT000005635191


D'où il apparait que l'employeur peut licencier un employé après 45 jours d'absence, à condition de pouvoir justifier d'avoir recherché des solutions internes ou externes (remplacement par un CDD); article à utiliser devant les prudhommes en cas de licenciement abusif pour obtenir une réintégration ou un meilleure indemnité...

Bon, c'est clair, je suis une vraie buse...j'ai trouvé la convention collective sur le forum et je n'ai même pas trouvé cet article.

En tout cas, merci pour votre aide, grâce à vous j'ai trouvé réponses à mes questions ! Et me voilà rassurée.

Je suis tellement contente que ce forum existe et que des gens comme vous en fasse partie !

surtout ne pas démissionner ( tes patrons te mettent la pression ,et ne sont vraiment pas cool ) .

Tu es en arrêt de travail , donc dans la légalité la plus parfaite , et ils ne peuvent rien y faire .

Tu seras arrêtée le temps qu'il faut , pour reprendre pied , point final .

Tu as fait le plus gros Miss , allez voir le médecin et stopper le boulot . Tu as en plus été réglo avec tes employeurs , en leur disant la vérité .

Moi , si j'étais patronne , je ne changerais pas ma mentalité : je dirais d'abord à ma salarié : soignes toi bien , reprend des forces , aères toi , et après on verra ......... J'ai toujours misé sur l'humain , dommage que d'autres personnes l'oublient .

Pense à toi , et dans quelques temps tu verras plus clair pour la suite , mais en ce moment pas la priorité .

allez retape toi bien la miss

+1 avec Mylor l’arrêt de travail est justifié , et nécessaire; Je les comprends pas tes patrons , comment peut- on exiger de son employé de prévoir combien de temps son absence pour raison de santé va durer. Mme Irma peut être , puisque ton médecin ne peut pas te le dire lui même, et c'est quand même le plus apte à juger de ce que tu as besoin.
Alors comme disent les collègues ne surtout pas démissionner. les CDD existent pour palier à leurs "soucis" de patrons, qui sont à mon sens moins importants que les tiens. A trop tirer sur la corde on finit dans des situations comme les employés de la poste.....

Soigne toi .....on ne peut bien faire son travail que si on va bien aussi.
on n'est pas au bagne bon sang!!

J'ai encore plus craqué à ce rendez vous chez le médecin hier qu'au premier. Ce à quoi le médecin m'a répondu "Bon de toute évidence, tu n'es vraiment pas prête à reprendre le boulot" PAF ! Un beau >>>> Syndrome anxio-dépressif !!!! Donc je suis reconduite vers une prolongation jusqu'au 30 juin, ce qui nous fait donc 45 jours consécutifs d'arrêt de travail avec les 15 jours que je viens d'avoir.
J'ai appelé ma patronne pour la prévenir. Elle me demande si j'ai pris une décision. Allant encore très mal je lui ai dit que non. A quoi j'ai rajouté que si elle et ses associés voulaient que je parte, ça serait forcément une rupture conventionnelle ou un licenciement car moi... NO DÉMISSION ! Elle m'a dit qu'elle allait en parler aux autres et qu'elle me tiendrait au courant...
Ca m'embête de leur faire ça, mais comme tout le monde n'arrête pas de me dire qu'il faut que je pense à moi et qu'il faut savoir être égoïste, bah moi, je ne renoncerais pas à mes allocations chômages ! Point final.

Niveau moral, j'essaye d'aller mieux. Je refais du sport. Je ne sors pas beaucoup, pas trop envie de voir du monde même s'il faudrait. Honnêtement je vais encore très mal, je me sens ligotée. J'ai encore beaucoup de crises d'angoisse et je fais encore beaucoup de cauchemars...Se voir même la nuit rattraper un volant pour ne pas percuter une voiture ou un piéton alors qu'on fait déjà ça en réel toute la journée, c'est loooooooooouuuuuuurd !!!

Enfin bref, voilà, c'était les nouvelles...

Méfie toi tout de même, ton arrêt ne sera pas prolongé indéfiniment et à ce petit jeu tu finiras par perdre si tes patrons ne veulent rien lâcher.

Perso je te conseille d'essayer de négocier une rupture conventionnelle sans indemnités; c'est illégal mais si tes patrons acceptent, toi tu ne risques rien.

Je ne te blâme pas mais il faut avouer qu'à leur place j'aurais les boules; ils n'ont visiblement rien à voir avec ton burn out mais ils en pâtissent également...

Courage tout de même

Tu sais Agamemnon, si tu penses que je suis en train de jouer à un petit jeu c'est me juger sans me connaitre. Crois moi, ce genre de jeu je m'en serai bien passé. Croire que je me mets en arrêt de travail pour le plaisir, c'est (ne le prends pas mal) stupide. Je ne suis pas en mesure d'assurer la sécurité de mes élèves, ni celle des autres, à cause d'une maladie, voilà le motif réel de mon arrêt de travail.

Me conseiller l'illégalité alors que toute la journée je me casse le cul à apprendre aux jeunes à respecter le code de la route et donc la loi ???? Et bien là encore, c'est mal me connaitre. Je ferai les choses telles qu'elles doivent être exécutées selon la loi.

Tu peux me blâmer, mais tu aurais tort. Quant à mes patrons, non ils n'y sont pour rien, et c'est pour leur éviter (et m'éviter) le pire que j'ai décidé de m'arrêter...Ca les fait chier, c'est sûr, mais moi aussi ça me fait chier. Faut pas croire que je me tourne les pouces, doigts de pieds en éventail sur le transat du jardin que je n'ai pas pendant mon arrêt. Je me soigne, je fais des démarches et j'essaye moi aussi de trouver une solution.

Alors je me reprends tout de suite, l'expression "à ce petit jeu" n'avait pas pour but de t'offenser et n'était pas dit dans un sens péjoratif. Je voulais juste dire que ça pouvait durer longtemps et que si tes patrons ne lâchent rien et que ton arrêt n'est pas renouvelé, tu fais quoi? Tu risques de te retrouver sans rien.

C'est juste ça que je voulais souligner, je ne m'amuserais pas à malmener une personne dans "ton état". Encore désolé.

Pour l'illégalité, tu sais, ma copine est avocate (quoique certains ont pu en dire suite à ses recherches sur le moniteur indépendant, à ce sujet d'ailleurs, je pense maintenant qu'on peut dire qu'elle avait raison) et comme elle me dit, le seul qui risque quelque chose c'est ton patron, si un jour tu veux te retourner contre lui.
Car il faudra que tu signes un faux. Le solde de tout compte sur lequel figurera cette indemnité. Sinon ta rupture ne sera dans tous les cas pas acceptée.
Bref si ton patron accepte (il y a peu de chances) c'est tout de même une solution pour régler ton souci à l'amiable.

Je me suis emportée moi aussi...Je suis en train de lire un bouquin qui explique que la langue française est détournée car nous n'utilisons plus les mots pour leurs sens 1er...Du coup, en ce moment, quand quelqu'un parle, j'imprime les mots 1 à 1 au lieu de voir la phrase dans son ensemble. Je me laisse facilement influencer par les conneries moi

Oui, tu as raison, si mes patrons ne lâchent rien et que je dois reprendre le boulot, je serai bien emmerdée car là, je ne m'en sens pas capable, et à vrai dire, je ne sais pas si je le serai un jour, pour ce métier en tout cas.

Pour l'histoire des indemnités, je préfère gérer la situation en suivant la loi. Même si effectivement ce n'est que le patron qui se met en danger, je ne souhaite pas leur faire ça pour sous-entendre qu'un jour, je pourrais me retourner contre eux. C'est des gens que je respecte.

Par contre, que ta copine soit avocate, moi ça m'intéresse...Elle consulte par mail ??? C'est quoi ses tarifs ??? LOL

Je te remercie en tout cas de ton intervention et de tes conseils.

Et puis l'écrit est sujet aux mauvaises interprétations

Pour les consultations pourquoi pas, mais tout travail mérite salaire, surtout quand tu fais déjà 12heures par jour et connaissant la maigre rémunération de nos métiers, je serais presque embêté de vous mettre en contact...

Je ne sais pas si tu demandais sérieusement mais si réellement tu veux des infos sur ses tarifs, on peut voir par MP (sachant tout de même qu'on peut encore la considérer comme une débutante et qu'elle n'assassine pas^^)

C'est gentil Agamemnon, mais en effet, je plaisantais. Et puis, comme tu le dis, pour m'offrir les compétences d'un avocat, il faudrait que je commette un crime pour en avoir un commis d'office, parce qu'avec mon salaire, j'aurais juste de quoi payer le stationnement devant son cabinet...(humour)

Ton humour revient Miss on est sur la bonne voie.

Te prend pas le choux avec ces conneries repose toi et si t'es pas bien 3 mois et bien ils attendront à moins que bizarrement la rupture conventionnelle les intéressent

Après plus de 31 jours d'arrêt consécutifs, on doit passer par le médecin du travail, sauf erreur de ma part.
Les médecins du travail sont eux aussi habilités à prescrire des arrêts, et vraiment il y a un "problème " entre l'employeur et l'employé, à terme le MT peut demander l'incapacité au poste dans l'entreprise
L'employeur est alors "obligé" de proposer un reclassement, à défaut il doit te licencier, sans aucune perte d'indemnités.
Mais c'est une procédure longue et pénible
Courage!!!! Misspq2002, On a tous des mauvais jours

sinon petit conseil, fais une cure intensive de free hugs